Pour la Forêt Vivante à Nestier en 2022 -ACCOB
A côté de Lannemezan, ce WE a lieu un rassemblement National pour les journées des forêts vivantes à Nestier.
De nombreuses associations de défense des forêts sont présentes durant ces quatre jours, accueillies dans une superbe structure du CCAS de Nestier.
Il faut remercier d'abord les élus qui favorisent cette manifestation nationale tout près du calamiteux projet Florian à Lannemezan. (Méga scierie)
C'est un point stratégique pour mener une lutte nationale. De nombreuses associations de défense des forêts Françaises ont fait le déplacement de la Lorraine au Morvan, de Perpignan au
Haut-Béarn en passant aussi par une représentante venue de Bruxelles.
La France dans son ensemble a jugé bon de se retrouver pour unir nos forces de façon à maintenir, voire accentuer nos luttes locales nécessaires, mais aussi à travailler tous ensemble.
Ensemble justement, il sera plus facile de bénéficier de l'expérience des uns et des autres pour avancer en économisant nos énergies.
En effet, certaines grosses associations, ONG ou autres structures peuvent aider autant juridiquement que financièrement, mais si besoin sur le terrain aussi...
Pour nous, ACCOB, trois journées passées dans divers ateliers de travail, conférences sont un apport enrichissant pour défendre, sauvegarder la nature sur notre territoire du Haut-Béarn
particulièrement, mais aussi pour le 64 puisque nous travaillons avec le Béarn des gaves et aussi le Pays Basque, voire nos voisins du 65.
Merci entre autres aux spécialistes que sont particulièrement CANOPEE et SNUPFEN, Adret Morvan, NDDL, etc....
Merci aussi à tous les bénévoles de TPMF qui ont réalisé un travail remarquable quand à l'organisation et à la réception de tous ces collectifs venus de tous les coins de la nation. BRAVO.
Sans oublier aussi de féliciter les membres de l'Association pour la Conservation du Cadre de vie d'Oloron et du Bager (ACCOB), venus en nombre cette année accompagnés cette fois de nos collègues locaux PHBE.
Ci après quelques photos de ces journées.
Forêts – Relayé par l’ACCOB (Merci à Reporterre)
Les luttes contre l’industrialisation de la forêt s’organisent
12 mars 2022 à 11h35,
Durée de lecture : 4 minutes
Plus de quarante organisations participent à la Rencontre nationale des luttes forestières dans les Hautes-Pyrénées. L’enjeu : s’organiser pour lutter contre l’industrialisation des forêts.
Nestier (Hautes-Pyrénées), reportage
Renforcer les luttes forestières, le programme est vaste, tout comme l’éventail des organisations présentes du 10 au 13 mars à Nestier, dans les Hautes-Pyrénées. Représentants de collectifs locaux ou d’associations nationales, de syndicats de forestiers ou d’anciens zadistes réunis en association, plus de 130 personnes se sont données rendez-vous dans les Pyrénées, territoire traversé récemment par la lutte du collectif Touche pas à ma forêt. Ce collectif s’est constitué en 2020 contre l’implantation d’une méga scierie portée par la firme multinationale Florian. L’objectif est de coordonner des luttes dispersées dans tout le territoire hexagonal, mais qui font face aux mêmes logiques.
Pour Mathilde
Gelamur, porte-parole de Touche pas à ma forêt, il s’agit « d’échanger, d’acquérir une culture commune et de partager des expériences. On cherche à se rencontrer afin de voir comment
on peut lutter contre l’industrialisation à outrance des forêts ». Ces rencontres font suite à l’organisation en octobre 2021 d’actions un peu partout en France, et visent à mettre en
œuvre d’autres actions, plus regroupées, dans un avenir proche. En se coordonnant, « on élargit nos ambitions et nos possibilités », ajoute Mathilde.
« Des dynamiques communes »
Car le constat est souvent le même, depuis les forêts du Morvan, régulièrement attaquées par des coupes rases, aux Pyrénées, qui font face à un géant du bois, Florian, qui a pour ambition de prélever les hêtres du massif. La filière bois est entrée depuis des années dans une logique industrielle.
Nicholas Bell, l’un des cofondateurs du Réseau pour les alternatives forestières (RAF), voit en ce mouvement collectif une force : « Il y a des groupes qui se mettent en place
depuis quelques années et qui sont souvent très localisés. Or beaucoup des problèmes que l’on rencontre viennent en réalité des politiques nationales. »
L’un des ateliers, le 11 mars 2022. © Chloé Rébillard/Reporterre
L’association Canopée s’est penchée sur le plan de relance de renouvellement des forêts lancé en 2020 par le gouvernement et produira un rapport pour « montrer que cet argent a été utilisé massivement pour produire de la monoculture de Douglas », dit Sylvain Angerand, coordinateur des campagnes de l’association. Selon lui, « la filière bois ne comprend pas ce qui se passe et refuse de discuter avec nous. Le cœur du problème est qu’une minorité au sein de la filière a des pratiques néfastes ».
Marie-Anne fait partie de l’association Adret Morvan, qui s’est constituée en 2012 contre un projet qui menaçait l’ensemble de la forêt du parc naturel. Ils ont remporté cette lutte, mais continuent de s’opposer régulièrement à des coupes. Venue d’un territoire depuis longtemps touché par l’industrialisation, elle croit qu’il faut « ruraliser les luttes ». Régis Lindeperg, membre de la même association, note une évolution favorable : « Il y a quinze ans, un citoyen français pensait qu’il n’y avait aucun problème en France avec les forêts. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, du moins pour ceux qui s’intéressent à l’écologie. Plein de groupes sont nés de partout, maintenant il faut mettre en place des dynamiques communes. »
Manifestation à Nestier, le 29 mai 2021. © Alain Pitton/Reporterre
Créer des ponts
Des dynamiques qui ont vocation à déborder au-delà des seules organisations de lutte forestière, selon les participants. C’est aussi l’une des volontés affichées de ces quelques jours de rencontres : créer des ponts avec d’autres combats. « Au sein du mouvement climat, on s’est tourné vers les luttes locales, dit Léna Lazare, membre de Youth for Climate, qui a fait le déplacement pour Terre de luttes. Il y a un intérêt stratégique, car on a l’impression que nos actions coups-de-poing remportent moins de victoires que les luttes locales. Il y a là une démarche d’écologie populaire. »
Renouer avec le terrain, en l’occurrence les espaces forestiers, c’est, explique-t-elle, « comprendre que l’écologie est aussi un rapport sensible aux choses et aux lieux ». La date n’a d’ailleurs pas été choisie au hasard, elle coïncide avec la marche climat du 12 mars. Une invitation implicite à sortir le mouvement climat de l’asphalte des villes pour venir arpenter les chemins creux des territoires.
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