L'eau, élément vital pour l'avenir.
Notre association, depuis maintenant quasiment cinq ans s’oppose à la destruction de la forêt du Bager d'Oloron, de celle de Soeix et des terrains agricoles connexes.
En fait, nous sommes bien engagés dans cette lutte pour la protection de l'avenir de l’homme, de l'eau, de la biodiversité dont nous faisons partie intégrante.
Avec de nombreuses associations*, nous avons simplement anticipé ce qui arrivera si nos représentants politiques continuent à préserver à contrario l'intérêt
financier avant tout.
A la lecture du document que vous allez télécharger ci-après, vous verrez qu"il est aujourd'hui vital de changer nos habitudes, de changer nos comportements et la façon pour tous d'exploiter la planète en général.
* Les principales associations amies
✔ APQV Béarn des Gaves
✔ ANPER Protection de l'eau et rivières
✔ SEPANSO
✔ SMB64-mycologie
✔ SOS Forêt Pyrénées
Déjà localement, sur notre commune, à Oloron Sainte
Marie, la copie est à revoir ne serait-ce qu'avec les quelques exemples ci-après :
- Problème ancien concernant la source de l'Ourtau au Bager ou la ville soutire le débit total au détriment de la biodiversité. Le lit de cette rivière s’assèche durant de longs
mois sans débit réservé comme il se doit...
- Projets de destruction de forêt ancienne pour mettre en lieu et place des dizaines et dizaines d'hectares de carrières à ciel ouvert.
- Perte de terrains agricoles et les ravages sur la biodiversité avec la voie de contournement de la ville d'Oloron, la plus chère de France, etc...
S'adapter ou disparaître- Alerte des spécialistes de l'eau Adour Garonne
Adour Garonne : Créée par la loi sur l'eau en 1964, l'agence de l'eau Adour Garonne est un établissement Public de l'état, ayant pour mission de lutter contre la pollution et de protéger l'eau et les milieux aquatiques. Véronique Mabrut est la Directrice de la délégation Adour et côtiers (notre zone donc)
Ci-après, une synthèse du document réalisé par J.A. - ACCOB
RÉFÉRENCE :
« PLAN D’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE DU BASSIN ADOUR-GARONNE », JUILLET 2018
AUTEUR : COMITÉ DE BASSIN / AGENCE DE L’EAU ADOUR-GARONNE
EXTRAIT :
SYNTHÈSE : UN DIAGNOSTIC DÉSORMAIS POSÉ
Le bassin Adour-Garonne va connaître des modifications hydrologiques majeures liées au dérèglement climatique, avec des répercussions importantes pour la gestion de l’eau et pour les milieux aquatiques. En effet, d’ici 2050, tous les modèles convergent pour prédire :
• Une augmentation de la température moyenne annuelle de l’air d’au minimum + 2°C
• Une augmentation des situations extrêmes (sécheresses, crues et inondations)
• Pas d’évolution sensible du cumul annuel de précipitations
• Une baisse moyenne annuelle des débits naturels des cours d’eau comprise entre -20 % et -40 % et de l’ordre de -50 % en périodes d’étiage qui seront plus précoces, plus sévères et plus longues
• Une diminution de la durée d’enneigement sur les massifs
• Une augmentation de l’évapotranspiration (des sols et de la végétation) comprise entre +10 % et +30 %
• Une augmentation de la sécheresse des sols
• Une tendance à la baisse de la recharge des nappes, très variable selon les secteurs et le type de nappes, allant de +20 % à -50 % ;
• Une augmentation également significative de la température des eaux de surface (déjà réelle aujourd’hui : +1,5°C en 40 ans) ;
• Une élévation du niveau de l’océan, de l’ordre de 21 cm (et de façon très probable comprise entre
60 cm et 1 m en 2100).
Ces impacts se font déjà sentir aujourd’hui et vont accentuer la forte tension sur les ressources en période d’étiage : le déséquilibre hydrologique entre besoins et ressources actuellement estimé entre 200 et 250 millions de m³ pourrait atteindre, par le seul effet du changement climatique (à stocks, objectif environnemental et usages constants), entre 1 et 1,2 milliard de m3 en 2050.
De plus, la population du bassin, actuellement de 7 millions d’habitants, aura progressé de 1,5 million sur la même période. Enjeu majeur pour l’avenir de notre bassin, la prise de conscience est désormais réelle qu’il faudra satisfaire les besoins en eau d’une population qui s’accroît et des activités économiques sur le bassin. Ainsi, si rien n’est fait, le bassin Adour-Garonne, particulièrement vulnérable au changement climatique, va connaître, dans certains territoires, des problèmes d’approvisionnement en eau, tant en termes de disponibilité que de qualité, pénalisant les activités humaines et les milieux naturels, aquatiques et humides. On doit agir
collectivement dès maintenant pour éviter ces problèmes. Malgré une grande diversité géographique et des degrés d’urgence différents, le bassin Adour-Garonne doit ainsi relever, dans un délai très court, quatre grands défis :
• Faire face à une baisse et à une plus grande variabilité de l’hydrologie naturelle et limiter l’effet des
sécheresses ;
• Préserver la qualité de la ressource en eau et des milieux aquatiques ;
• Accompagner la mutation des écosystèmes aquatiques ;
• Réduire la vulnérabilité face aux événements extrêmes.
Mais la première des priorités est de faire connaître aux gestionnaires et aux citoyens les risques encourus par le bassin Adour-Garonne en matière de gestion de l’eau, du fait du changement climatique. En effet, prendre conscience c’est se décider à agir dès aujourd’hui, que ce soit de manière collective ou à titre individuel, sachant que tous les acteurs de l’eau et tous les territoires du bassin sont ou seront prochainement affectés par le changement climatique.
Télécharger le document : une lecture importante en ces jours de confinement. Nous sommes tous concernés, faites passer à un maximum de personnes de votre entourage.
L'ACCOB vous en remercie.
Le Changement climatique: s'adapter ou disparaître.
Pour les bricoleurs
Récupérateur d'eaux pluviales que j'ai réalisé pour bricoleur averti ! (Un exemple)
Une installation de récupération d'eau qui fonctionne par gravitation naturelle.
Déjà depuis de longues années, personnellement, j'ai pris conscience qu'il fallait porter attention à l'eau potable.
C'est la raison qui m'a poussé à réaliser une petite station de récupération des eaux pluviales.
Pour obtenir un minimum de pression je lai réalisée sur ma propriété au dessus de ma maison puisque le terrain est pentu.
Ainsi, je récupère l'eau qui remplit mes trois cuves, soit 3000 litres d'eau qui desservent les WC et un robinet pour l'eau d'arrosage de mon potager.
Les cuves sont environ 10 mètres plus haut que mes points d'utilisations, ce qui donne quasiment un bar de pression, suffisant pour les services attendus.
ci-dessous une photo des cuves reliées entre-elles avec départ sur un filtre amont relativement grossier fait maison. Un second filtre, (acheté) qui filtre plus finement les particules avant l'arrivée aux WC.
Tout bricoleur peut réaliser quelque chose de semblable. Je présente cette installation à titre d'exemple, ce qui peut te donner des idées, à toi qui lis cette page.
Pour compléter les infos, j'ai relié toutes les cuves grâce à des robinets quart de tour, des tés.
En sortie des cuves, j'ai réalisé un filtre maison avec du tube PVC de 100 mm. le filtre lui même est fait avec des éponges métalliques de cuisine inoxydable. Le filtre avant les WC est acheté,
il s'agit d'un filtre micrométrique.
Je reconnais que le plus pénible à réaliser est la tranchée pour enterrer le tube PVC noir, soit une centaine de mètres chez moi.
Bon bricolage à qui voudra faire comme moi !
Tout ceci contribue bien sûr à protéger notre ressource en eau potable, qui deviendra prochainement une denrée rare, donc de plus en plus chère.
Il faut donc ménager le plus possible cette ressource, soit la source de l'Ourtau pour Oloron en évitant le gaspillage actuel.(décrit ci-après)
De ce fait, laisser couler un débit
réservé optimum sera bénéfique à la biodiversité en aval.
En bon entendeur...
Débit réservé minimum sur la source de l'Ourtau à Oloron Sainte Marie
En bref par Accob :
L'ACCOB a entrepris des démarches en demandant au Maire de placer une régulation du captage de l'eau potable sur le site même du captage de l'Ourtau comme cela aurait dû être fait depuis
longtemps.
Actuellement, entre 30 et 50 % de l'eau captée est rejetée 10 Km plus loin lorsque le château d'eau est plein.
Ceci entraîne un gaspillage d'eau potable, qui plus est, est de l'eau traitée.
La pire année; quasiment 1,5 millions de m3 d'eau ont été ainsi gaspillés au lieu de laisser couler dans la rivière pour laisser vivre comme il se doit la faune aquatique qui comporte
des espèces rares, protégées, soit : truites, anguilles, saumons, desman, euprocte, écrevisses, etc...
Je place ci-après la lettre envoyée en Préfecture et autres où des chiffres précis et circonstanciés sont indiqués. (Bonne lecture)
Nous suivons cette affaire. Actuellement nous sommes tous confinés, donc c'est en veille, mais nous reprendrons tout cela en main dès que possible.
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* Rien à voir avec cette page, mais je rappelle que nous cherchons un hydrogéologue et un géologue bénévole pour aider notre association. Merci à tous pour cette recherche précieuse pour nous.
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